Bloc-notes
Infos et pensées au fil de l'année ...
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Waldkirch et Forêt Noire
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- Le 30/09/2019
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Retour sur l'excursion en Forêt Noire
Le dimanche 29 septembre 2019, 18 personnes ont fait le déplacement à Waldkirch.
Nous avons été accueilli au culte de la paroisse protestante. Nos conseillers ont participé à l'entrée solennelle, à l'occasion de l'accueil de la diacre Marina Minge, chargée du travail de jeunesse. En signe d'hospitalité, le pasteur Grauling a participé à la liturgie bilingue avec Pfarrer Christian Lepper et l'assemblée a chanté en allemand et en français.
Pendant le Kirchenkaffee à l'issue du culte, échanges conviviaux dans l'annexe de l'église qui sera rénovée de fond en comble en 2020. Si celle-ci nous semblait dans un état plutôt correct, la paroisse et l'Eglise de Bade (présente par le Dekan Rüdiger Schulze pour l'installation de la diacre) souhaitent investir dans l'esthétique et l'attractivité des bâtiments pour traduire que l'Eglise reste à la page d'une société en mutation.
Pfarrer Lepper et quelques conseillers de Waldkirch ont accepté de nous accompagner au repas chez le Bayer-Sepple où les échanges cordiaux se sont poursuivis.
L'après-midi, les sélestadiens se sont plongés dans le passé de la Forêt Noire, à l'écomusée de Gutach où nous avons suivi une visite guidée à travers les fermes traditionnelles, sur le thème "le paysan et le bon Dieu : foi, superstition et mystique dans la montagne paysanne".
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Mon Eglise des 5 pains 2 poissons (Confession de foi)
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- Le 11/09/2019
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Mon Eglise d’aujourd’hui
est une Eglise à cinq pains, deux poissons.
Elle a perdu la recette de ce qui nourrit, elle n’a plus la pêche facile et rentre souvent bredouille.
Mon Eglise d’aujourd’hui est une Eglise de trois fois rien.
Des bâtiments anciens, des bancs inconfortables, des vocations qui se tarissent. Des disciples qui y croient encore, mais si peu parfois.
Mon Eglise de demain est l’Église du trois fois Saint.
Réunie par deux ou trois ou en grande foule, elle met la Parole au centre, se nourrit du partage, se ressource à l’Essentiel pour vivre d’Amour et d’Eau Vive.
Mon Eglise de demain est une Eglise à deux mains.
Deux mains ouvertes, pas crispées, qui se mettent à partager le peu qu’on leur donne, qui retournent à la tâche, malgré la fatigue, sur un mot du Maître.
Et miracle, elle nourrit à nouveau une foule immense. Merveille, les filets à nouveau se remplissent, l’Esprit se réveille.
Confession de foi, fête paroissiale, 1er septembre 2019
(J. Grauling)
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Avant l'Eglise de demain, quelle Eglise aujourd'hui ?
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- Le 03/07/2019
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Avant l'invention, l'inventaire !
Vous l'aurez compris : on a pris à bras le corps la question de l'avenir de l'Eglise dans notre secteur. Culte consistorial et réunion des Conseils presbytéraux en début d'été (la semaine passée), fête et assemblée paroissiale sur le thème le 1er septembre. La baisse annoncée du nombre de pasteurs dans les 10 ans à venir conjuguée à la moindre pratique des fidèles - que ce soit dans la fréquentation des activités ou le soutien financier des paroisses - nous montrent clairement que l'Eglise doit se (laisser) réinventer.
Mais avant d'y penser, encore faut-il prendre conscience de la réalité d'aujourd'hui. Avant l'invention, donc, l'inventaire d'abord.
Un texte nous a guidés plus particulièrement, Ezéchiel 37, 1-14, proposé par Esther Lenz. Inspectrice Ecclésiastique, nous l'avions invitée à témoigner du vécu de son Inspection de Wissembourg, une des premières touchées par ce qui nous attend, puisque seuls une vingtaine de postes de pasteurs sont occupées pour une quarantaine de lieux de vie (= paroisses). C'est comme si d'ici 10 ans, deux pasteurs et une aumônière travaillent le terrain, là où nous sommes cinq pasteurs et une aumônière à mi-temps, actuellement ! Cauchemar !?
Un cauchemar ... bien réel
(© photo Flickr kuhnmi)
Ezéchiel 37 commence comme un cauchemar : le prophète rêve d'une vallée remplie d'ossements. Les prophètes sont des sensibles. Sensibles à la réalités et aux ressentis de leur environnement. Et effectivement, c'est les gens de son propre peuple (ou ce qu'il en reste) qui n'arrêtent pas de ressasser toujours le même refrain : "Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus." (Ez 37, 11) Un désespoir sans commune mesure... Qui se comprend : Après une guerre meurtrière, les survivants ont été déportés, le temple et la ville de Jérusalem détruits... Survivants, certes, mais vivants ?
Et nous ? Eh bien, nous ne nous sentons pas dans la même situation. Pas aussi désespérés. Encore heureux !
Mais chez nous aussi se manifestent des expressions de lassitude : "ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent", "où sont les jeunes?", "des cultes avec cinq/dix/vingt participants, c'est triste", "qui visitera nos vieux?" etc. Chez nos conseillers presbytéraux aussi, la désillusion gagne du terrain. Un jour, ils se disent : "On va voir ce qu'on va voir : allez, on met un appel à bénévolat dans le Partage-Présence (pour la fête paroissiale, les travaux à la tisanerie, la permanence pour l'ouverture estivale de l'église). Si les gens répondent, c'est qu'il y a encore de l'intérêt..." Et puis, ils constatent que la préparation de la fête se fait dans un cercle à peine élargi du CP, qu'il n'y a pas ou peu de candidatures spontanées pour les autres activités. Du coup, ils ne sont pas loin de se décourager.
Etat des lieux
Pas étonnant donc qu'Ezéchiel voit ces horreurs en rêve. Et l'on ne le détrompe pas ! Dieu lui fait faire un tour au milieu des ossuaires. Force est pour le prophète de constater "qu'ils sont nombreux et complètement desséchés" (verset 2)
Que pouvons-nous faire pour établir un état des lieux de nos paroisses, réaliste mais sans culpabiliser, bienveillant mais sans minimiser les difficultés ? Voir en face que le nombre des pratiquants diminue, que la taille critique est parfois atteinte, que nos bâtiments sont trop nombreux et mal adaptés, qu'on se force parfois à participer à telle manifestation pour qu'elle survive, qu'il y a parfois des trésors et opportunités peu mis en valeur par manque d'imagination, d'audace, de foi (!) ou de moyens... ?
Seigneur, toi seul le sais !
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Rimes sur le sourire du Christ - Luc Dettwyler
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- Le 02/07/2019
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Le sourire du Christ
(© Flickr Armée du Salut – Division Québec)
Prédication rimée sur le texte de l’évangile de Luc 14, 15-24 (la parabole du grand repas)
Chers amis, chers paroissiens, chers « consistoriens », chers invités !
Vous ne serez pas surpris ni vexés ni étonnés,
si je me permets cette fantaisie, qui en ce jour d’imiter
dans ce lieu, à Sélestat, Jürgen le berger.*
Pardonnez-moi de prendre cette liberté
de divines paroles et mots humains faire rimer.
Excusez d’avance certains de mes excentricités,
l’Église n’est-elle pas faite de tant de diversités ?
Comme aujourd’hui dans nombre de chapitres de nos évangiles,
nous rencontrons Jésus-Christ, auprès des plus fragiles.
De cette manière, il nous transmet le message
pour ses valeurs profondes écrites page après page.
Au bord d’un chemin, au coin d’une vue,
seuls, désemparés, rejetés, ces pauvres individus
ont attiré son regard, sa réflexion, sa compassion
pour beaucoup d’entre eux, engendré une guérison.
D’apparence, on dira : « ce sont des mauvaises gens »
ou comme un certain Zachée, un mauvais garnement.
Et pourtant, au regard c’était des « handicapés »,
des gens privés de mobilité, de dextérité, des « fous à lier ».
Même ses disciples voulaient souvent l’en empêcher,
à ce vilain peuple de vouloir se mélanger.
Vivre avec eux, leur accorder un peu de temps partagé,
pour Jésus, c’était prouver ainsi toute son humilité.
Certains leur font dire, qu’aucun Dieu ne peut exister ;
s’ils arrivent à le prouver, on les traite d’illuminés.
Non, Jésus, en leur sein, n’a pas craint l’adversité ;
toute sa foi et sa vie, il y aura consacré.
Quand des personnes averties parlant de psychoses,
des dits spécialistes emploient le terme névroses.
Dans sa quête de sens, Jésus leur a dit : Merci,
parmi mes tentations, nous demeurerez un grand défi ;
Ils se transforment très souvent en proies aisées,
pour ceux qui craignent pour leur sacrée sécurité,
toi Jésus, tu as eu un seul mot pour eux : Liberté,
avec ton unique amour, pour pouvoir les guider.
Christ, tu es là pour leur redonner confiance,
alors qu’à leur égard, tant d’autres éprouvent la méfiance.
Les mettre à l’écart, les éloigner, les rejeter,
de sorte que la situation soit au plus vite réglée.
Seulement, Seigneur, tu leur as tracé un autre chemin,
de telle sorte qu’ils ne demeurent pas qu’uniques larbins.
Tu leur as construit, pour l’avenir, un nouveau cadre,
pour devenir, toi seul, leur unique pâtre.
A notre tour, ne nous laissons submerger ni emporter
par des jugements hâtifs, très souvent stéréotypés,
qui construisent pour eux de tels remue-ménages
pour aboutir à l’enfermement, à la « mise en cage ».
Prendre leur parti, nécessite un certain courage,
il faut être prê, pour le jour du grand partage.
La première qualité requise est la générosité
qui, sans aucun frein, doit être totalement partagée.
Ce qu’ils refusent, est notre fausse charité
qui, trop souvent, n’est pas donnée de plein gré.
Non, osons leur donner plus libertés,
celles qui paraissent si peu appropriées.
Liberté qui passe par le respect et l’amour du prochain.
Liberté, sans limites, sans détours, sans freins, sans fin.
Que de mots et de maux trouverons-nous pour rimer
avec l’éloge de la fragilité : c’est-à-dire « handicapés ».
A la société qui refuse cette vie humaine à regarder,
a tous ces nationalistes et populistes qui ne pensent qu’à rejeter.
Notre seule réponse doit être à l’image de Jésus : s’engager.
Afin de prouver à leurs détracteurs : la vie n’est pas limitée.
Nous devons par ce monde, sans crainte de l’avenir,
et regarder en face, le « trisomique » nous sourire.
Alors, nous prendrons de sages décisions
et arriverons vraiment à entrer en action.
Dans un langage unique, nous parlerons de Diaconie,
à l’importance de la foi, l’unique réponse sera un oui.
En nous rappelant qu’un jour Christ a dit :
« Je suis venu pour servir, et non être servi ! »
Mais une question me tenaille et me poursuis :
Où dois-je aller, pour le retrouver aujourd’hui ?
Lui, Jésus, parmi ses divers et différents amis,
je l’ai reconnu, c’est mes voisin, voisine : ma soif est assouvi.
Amen.
Luc Dettwyler, culte consistorial Ces freins qui nous retiennent, ce lien qui nous unit
30 juin 2019, église protestante de Sélestat
La version PDF à imprimer ou enregistrer :
predicationculteconsistoriallucdettwyler2019-06-30.pdf (29.2 Ko)
* Le pasteur de Sélestat fait une prédication rimée par an, à la période carnavalesque.
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Litanie des freins - la plainte des ossements
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- Le 01/07/2019
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Litanie du pardon : là où nous disons « nous sommes des ossements desséchés »
Courte narration (selon Ezéchiel 37, vision des ossements qui reprennent vie)
« Nous sommes des ossements desséchés ! »
C’est les gens eux-mêmes qui le disent.
Plus rien ne reste de la gloire d’antan, tout est mort, aucun espoir, tout est en ruines.
Bien sûr, ceux qui parlent comme ça, sont encore en vie, ils ont réchappé du massacre, eux. Mais ils ont vécu la mort de leurs proches, la déchéance de leur richesse, la destruction de leur temple et la déportation loin de leur pays.
Exil ! Avons-nous la moindre idée de quoi il est question ? Tous ces migrants qui ont laissé tout derrière eux, qui ont tout perdu à cause de la guerre et qui ne sont pas les bienvenus dans leur terre d’exil ? Qui se sentent plus morts que vivants, eux-mêmes ?
Le cauchemar du prophète Ezéchiel
« Nous sommes des ossements desséchés ! » Cette métaphore, répétée dans toutes les bouches, est tellement prégnante, tellement forte, qu’un prophète se met à en rêver. Un cauchemar, à première vue. Une vaste plaine, remplie d’ossuaires à perte de vue, comme sur des champs de batailles de grandes guerres.
Dieu l’y fait déambuler, inspecter en détail l’ampleur du désastre, en dresser la liste.
Lecture d’Ezéchiel 37, 1-2 (Mireille). « La main du SEIGNEUR fut sur moi ; il me fit sortir par l’esprit du Seigneur et me déposa au milieu de la vallée : elle était pleine d’ossements. Ils étaient extrêmement nombreux à la surface de la vallée, ils étaient tout à fait desséchés. »
Ces freins qui nous retiennent : échanges dans les rangs
Et nous, sommes-nous prêts à inspecter et à regarder de près où nous en sommes ? Peut-être ne nous voyons pas à ce point au bout du rouleau que le peuple d’Israël à l’époque du prophète Ezéchiel. Mais peut-être constatons-nous tout de même que la religion est en perte de vitesse, que certaines activités paroissiales sont moribondes ou finies, que des peurs nous paralysent ?
Quels sont les freins qui nous retiennent ? Quels souvenirs nous font regretter le passé (nostalgie) et nous empêchent d’envisager un avenir nouveau, différents ?
Prenez un moment en vous tournant les uns vers les autres, pour échanger, puis pour noter au moins un de ces freins, une de ces nostalgies. Puis nous les rassemblerons dans une prière, une litanie des freins qui nous retiennent.
Temps d’échange, puis litanie des freins (formulée à partir des retours dans les rangs) Répons : Jésus, le Christ, lumière intérieure
Un cauchemar se mue en vision : c'est Toi qui sais
Le prophète reprend les paroles du peuple : Nous sommes des ossements desséchés ! Il les renforce même dans son cauchemar. Puis son rêve se mue en vision. Sensible au vécu de son peuple, il devient perméable à la volonté de Dieu. Il est entraîné dans un tourbillon de vie qu’il doit communiquer au peuple, à ces ossements tout secs :
Lecture Ezéchiel 37, 3-10 (A la question de Dieu posée au prophète, s'il pense que ces ossements peuvent revivre, Ezéchiel répond : C'est toi seul, Seigneur, qui le sais ! Puis Dieu fait prononcer un oracle par le prophète. Que l'Esprit souffle et les ossements bougent en faisant du bruit, puis reprendront tour à tour des tendons, de la chair, puis la peau, et enfin la vie revient.)
Notre Eglise de demain - comment ?
Comme Ezéchiel en son temps, nous non plus, nous ne savons pas si et comment la vie peut revenir à l’Église. Comme Ezéchiel, mettons-nous en attente : Seigneur, c’est toi qui le sais !
Dieu sait comment le souffle de vie peut revenir. En attendant, nous pouvons réorganiser les ossements, faire croître les liens entre nous, parce que le lien fondamental nous relie au Christ, nous relie à Dieu.
Il y aura des bruits et des grincements, mais c’est inévitable si la vie doit revenir.
Demain, il y aura peut-être moins de cultes, organisons le covoiturage.
Demain, il y aura peut-être une trésorerie partagée entre les paroisses, sachons lâcher notre envie de garder le pouvoir.
Demain, tel presbytère, tel lieu de culte ne sera plus utilisé comme avant, puissions-nous nous laisser surprendre de quelle manière Dieu peut utiliser ces lieux différemment, ici havre de culture, là abri d’une communauté priante.
Demain, des besoins nouveaux se feront sentir, restons à l’écoute pour nous laisser employer comme outils dans la main de Dieu.
Demain, nous serons peut-être une minorité croyante, ne nous laissons pas détourner de la voix de Dieu.
Ezéchiel 37, 12s : Ainsi parle le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux ; je vous ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple, je vous ferai remonter sur votre sol !
Ezéchiel 37, 1-14 avait déjà servi de canevas à la rencontre des Conseillers presbytéraux du 26 juin, proposé par Esther Lenz, Inspectrice Ecclésiastique de Wissembourg.
Version PDF :
culteconsistorial2019-06-30deroulement.pdf (58.57 Ko)
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Etape vers mon Eglise de demain
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- Le 01/07/2019
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Culte consistorial du 30 juin : accueil (pasteurs et président de consistoire)
Ces freins qui nous retiennent, ce lien qui nous unit !
voilà le thème qui nous est proposé pour ce culte consistorial.
Ce culte marque une étape. Une étape sur le long chemin du renouvellement de notre Eglise, de notre secteur d’Eglise.
Mercredi dernier, les membres (des membres!) des Conseils presbytéraux du secteur se sont retrouvés, déjà pour la deuxième fois, pour envisager l’Église de demain, pour voir ce qui n’existe déjà plus de cette Eglise que nous connaissions hier, et pour se représenter tous les changements qui nous attendent encore.
Réticences
Quel programme ! Est-il bien nécessaire de se charger d’une telle besogne difficile, dont l’issue est incertaine et qui est probablement accompagnée de frustrations et de désillusions ?
Oui, nous avons toutes les raisons de fuir une telle entreprise, de laisser au temps le soin d’imposer ces bouleversements, de nous bercer d’illusions que c’est qu’une mauvaise période à passer, qu’il y aura déjà un renouveau, des vocations de pasteurs et les jeunes qui retrouveront le chemin de l’Église.
Ouvrir les yeux
Eh bien, nous faisons le choix d’ouvrir les yeux. De regarder en face certaines réalités. Dans 10 ans, il y aura sur ce secteur qui va du Rhin jusque dans les vallées vosgienne de Villé et de Sainte-Marie-aux-Mines plus que deux, peut-être trois pasteurs, là où nous sommes actuellement 5. Peut-être seront-ils épaulés par une attachée administrative payée à mi-temps, un animateur jeunesse, d’un aumônier.
Dans 10 ans, seuls 60 % des familles perdant un proche souhaiteront un enterrement religieux, dans 10 ans et peut-être dans 3 seulement, nous ne pourrons plus assurer cinq à sept cultes le dimanche matin, comme nous le faisons encore actuellement.
Et encore, ces éléments n’intègrent pas les scénarios catastrophes.
Lucides sans céder au désespoir
Nous aimerions devenir lucides, sans céder au désespoir. Nous ouvrir à l’espérance à cause du Christ, ce lien qui nous unit, sans nous départir de réalisme. Un chemin de crête, sur lequel nous invoquons la présence de Dieu. Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père, et communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. Amen.
version PDF :
culteconsistorial2019-06-30deroulement.pdf (58.57 Ko)
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Seigneur, c'est toi qui le sais ! Intercession pour une Eglise en mutation !
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- Le 01/07/2019
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« Seigneur Dieu, c’est toi seul qui le sais ! »*
Oui, c’est toi seul qui sais que
sans l’Esprit Saint,
tu es et tu resteras le lointain, l’éloigné. Le Christ restera du domaine archéologique, du passé.
Mais avec ton Esprit,
l’ensemble du cosmos est relevé, il gémit dans l’enfantement du royaume et le Christ ressuscité est fidèle présence.
Aussi nous te prions pour chacun d’entre nous afin de nous faire accéder à cette conversion perpétuelle du regard, du cœur et de l’esprit.
« Seigneur Dieu, c’est toi seul qui le sais ! »
Sans l’Esprit Saint,
l’évangile est et sera une lettre morte, l’Eglise une simple organisation semblable à toutes les organisations.
Mais avec ton Esprit,
l’évangile est puissance de vie et l’Eglise une communion trinitaire.
Aussi nous te prions pour toutes les Eglises et leurs communautés au travers du monde qui recherchent et cultivent les liens, prémices d’une communion vivante.
« Seigneur Dieu, c’est toi seul qui le sais ! »
Sans l’Esprit Saint,
l’autorité est et restera une domination et la mission une propagande.
Mais avec ton Esprit, l’autorité est un service libérateur et la mission une Pentecôte.
Aussi nous te prions pour toutes les personnes dans notre Eglise et dans les Eglises, fruits de nouvelles formes de témoignage de la vie salvatrice en Christ.
« Seigneur Dieu, c’est toi seul qui le sais ! »
Sans l’Esprit Saint,
le culte est et sera une évocation et l’agir chrétien une morale d’esclave.
Mais avec ton Esprit,
la liturgie célèbre le mémorial et l’anticipation de ton règne,
tandis que l’agir humain a le goût de ta grâce.
Aussi nous te prions pour le monde qui nous entoure avec ses multiples visages.
Qu’au travers des interstices de ses défigurations permanentes, le contour de ta face ne cesse de se révéler.
Seigneur exauce-nous.
(Daniel Jundt, Sundhouse)
à l'occasion du culte consistorial du 30 juin à Sélestat
* "Seigneur, c'est toi seul qui le sais !" est une citation d''Ezéchiel 37 qui a servi en partie comme canevas à notre célébration. Dans ce chapitre, Ezéchiel fait le cauchemar d'une vallée pleine d'ossements desséchés. Lorsque Dieu lui demande s'il pense que ces ossements peuvent reprendre vie, Ezéchiel répond ainsi. Une manière de ne pas trop s'avancer personnellement, mais aussi de rester à l'affût d'une intervention divine.
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Trinité bénie et bénissante
- Par
- Le 15/06/2019
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Une confession de foi
(Marlene Scholz Blessed Trinity Trinité bénie)
Je crois.
Je crois en Dieu qui me donne à croire au-delà du savoir.
Je ne puis Le saisir, je ne puis Le fondre en bronze,
Son mystère me saisit et m’échappe.
Tout vient de Lui et tout tend vers Lui.
Je crois.
Je crois en Dieu qui me donne à contempler au-delà du voir.
Il me dévisage en Christ, se penche sur mon incomplétude
et, les bras écartés, m’invite au festin.
Il vient et tout en Lui tend vers moi.
Je crois.
Je crois en Dieu qui me donne de la ressource au-delà du boire.
Son feu me saisit et fait fondre mon cœur
pour m’entraîner dans le tourbillon de Sa vie.
Tout en moi vient à chanter et tend vers l’autre.
Miracle de la rencontre, le nous devient possible,
l’avenir est espérance, l’expectative se vit en confiance.
Nous croyons. Amen.
(Jürgen Grauling, Trinité 2019)