Bloc-notes
Infos et pensées au fil de l'année ...
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"Que la Force soit avec toi !" Pensées pour l'Ascension
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- Le 04/05/2016
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Il paraît que c'est la journée « Star Wars », en ce mercredi 4 mai*. Ce n'est plus un secret pour personne que le créateur de la légende, George Lucas, s'est énormément inspiré des religions, notamment bouddhiste et chrétienne.
L'imaginaire Star Wars fonctionne. La lutte du Bien contre le Mal, le fait que l'un et l'autre ne sont pas si éloignés, qu'on peut basculer de l'un à l'autre, que la rédemption est difficile…
Il y a aussi quelque chose de l'ordre du « Saint-Esprit », la « Force » qui œuvre pour le Bien mais qui peut être détournée, lorsqu'on bascule du « côté obscur ».
Jeudi, nous fêtons l'Ascension. L'imaginaire de cette fête fonctionne beaucoup moins bien. Le Ressuscité qui monte au Ciel, comment pouvons-nous le comprendre ?
L'image que je voudrais en garder est contenue dans ce verset : « Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut enlevé au Ciel. » (Luc 24, 51) Un Jésus bénissant qui nous regarde avec bienveillance et nous confie la mission d'être à notre tour lumière du monde.
Les disciples, anciens apprentis Jedi de Jésus, deviennent apôtres – envoyés, missionnés (beaucoup plus que missionnaires).
Si le Christ, lui, disparaît de devant leurs yeux, c'est pour mieux être dans leur cœur.
Désormais, à vous, à toi et à moi, de devenir responsables, d'agir selon Son idée.
Selon Son Esprit, qui est l'Esprit de Dieu. Notre esprit au diapason du Bien et de la Vie.
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Oser l'intranquillité - Marion Muller-Colard nous tend le "miroir"
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- Le 18/04/2016
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Le complexe d'Elie, de Marion Muller Colard, Labor et Fides 2016
Son style est léger et limpide. Elle a l'air de vous emmener en promenade sur les sentiers qui entourent la clairière de Linthal où elle a élu refuge avec sa famille.
Si les livres d'enfants (dont elle a écrit plusieurs) vont comme un gant à la nouvelle coqueluche de l'édition protestante, Marion Muller-Colard, ne vous fiez pas aux apparences !
Car les chemins qui mènent à sa retraite montagneuse sont raides et son art ciselé trempe la plume dans une longue rumination de l'Evangile, mâtinée de lectures multiples : Hannah Arendt, Hölderlin... Alors quand le monde extérieur se rappelle malgré elle, à travers la lucarne des communications modernes, c'en est fini avec l'apparente tranquillité, à regret et à souhait.
Après avoir abordé le courage de vivre face au mal extrême (L'Autre Dieu), son nouvel ouvrage raconte la rencontre improbable, mais ô combien essentielle, entre l'action politique et la transcendance. Entre l'homo politicus, Joseph Spiegel, "ingénieur" de polique participative, et l'humana contemplativa, la théologienne Marion Muller-Colard.
Le résultat est une bonne nouvelle, euangelion, qui vous plonge dans la quintessence de l'Evangile avec ce qu'il a de déculpabilisant et d'exigeant, à la fois.
Lorsque vous terminez la lecture, vous n'en avez pas fini avec le livre. Il vous laisse dans une "intranquillité" bénéfique, car la véritable rencontre de l'Autre (des autres) est à ce prix. Des réponses toujours à inventer, le refus des solutions prêt-à-porter, l'implication personnelle, avec le "complexe d'Elie" qui guette à tout moment, ce désespoir de ne pas faire "mieux que ses pères".
Vous auriez peut-être envie de vous exclamer : "Spiegel, président !", mais ce livre ne présente pas un programme présidentiel avec le confort d'idées toutes faites qu'il suffirait d'appliquer.
"Spiegel, président !", pourquoi pas, mais pas sans qu'il vous tende le "miroir" (traduction du patronyme de Joseph) pour vous demander : "Et toi, comment t'impliqueras-tu dans l'action publique ? Quelle est ton humble part de prophète ?"
J. Grauling
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Croi(x)s-tu ? (La semaine de tous les retournements)
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- Le 21/03/2016
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La semaine de tous les retournements
Roi que j'acclame, le dimanche,
sur une croix, en cinq jours, je le lynche,
je l'abandonne à mille tourments.
"Je" ? Moi ? Pourquoi donc ?
Je n'étais pas là, n'étais pas né, il y a 2000 ans
à la grâce d'une naissance à retardement
acquittez-moi pour de bon !
"Je" ? Moi ? C'est impossible.
Car sûrement, j'aurais pris sa défense
serais venu à son secours avec fers et lance
Oui, je souhaite cela plausible.
Je... moi... suis donc comme Simon
à trancher dans le vif pour ne semer que la mort
parce que faible au fond, je me veux fort
ma témérité côtoie l'abandon
Je... moi... que ma vérité éclate
Je n'y suis pour rien, suis innocent
je n'ai rien à voir avec tous ces gens
Je m'en lave les mains comme... Ponce Pilate
Je... moi... suis donc en fait tout comme eux...
Lorsque je cesse de me récrier, de faire semblant
que je suis honnête avec mes penchants
Je reconnais, stupéfié : je ne ferais pas mieux.
Je... moi..., si j'étais à leur place
comme Caïphe je jugerais en despote
dans la déception, je trahirais, comme... Iscarioth
Que cette perpective me glace !
Je... moi..., moi, moi, moi...
A cause de moi, le Christ se meurt
Pour moi, il affronte la peur...
Je... tue... Quel effroi !
...
Je... moi... disparais !
La honte et la coulpe me sumergent
la terreur m'entraîne loin des berges
Je me noie, "moi" se délaye.
...
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Bas les masques ! Prédication rimée
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- Le 07/02/2016
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L’habit ne fait pas le moine
Mais le porter, c’est bien plus fun
Nous portons tous des masques
pour qu’on nous lâche les basques
Le pif rouge ne fait pas le clown
mais il cache quand en fait on est tristoun…
…net, n’est-ce pas. Car tout bon…
…nement, the show must go on !
Qui suis-je ? En voilà une drôle de question
Qui suis-je ? Vous voulez le savoir : un grand champion !
Je n’ai rien, rien à me reprocher
tout est net, d’une grande propreté
Qui suis-je ? Mais arrêtez donc de me narguer
Voulez-vous pour de bon me fâcher ?
Elles sont dangereuses, ce genre de questions
Vous voulez ma mort, que je fasse une dépression ?
L’habit ne fait pas le moine
Mais le porter, c’est bien plus fun
Nous portons tous des masques
Alors lâchez-moi les basques !
Le pif rouge ne fait pas le clown
mais il cache quand en fait on est tristoun…
…net, n’est-ce pas ? Car pour ne pas se faire huer
Le show doit continuer !
Jeune déjà, je me suis forgé une carapace
Je m’étais pris deux-trois bricoles en face
Certains moquaient ma naïveté,
et, sans vergogne, en abusaient.
Il ne fait pas bon de se montrer
ce qu’on ressent, ce que l’on est
Pour exister dans la société
il vaut mieux se dissimuler
Pour représenter quelque chose
préférez prendre la pose
Pour de vrai, faites mieux semblant
et alors, vous serez dans le vent.
C’est au moins ce que j’ai appris
C’est ainsi que je me suis fait plein d’amis
Mon carnet d’adresses est plein
Je brasse du vent à pleines mains
L’habit ne fait pas le moine
Mais le porter, c’est bien plus fun
Nous portons tous des masques
même si, en-dessous, le visage est flasque!
Le pif rouge ne fait pas le clown
mais il cache quand en fait on est tristoun…
…net, n’est-ce pas. Car tout bon…
…nement, the show must go on !
Mon image n’a aucune faille
tout est lisse comme de l’émail
Mes zones d’ombres ? Je les cache bien
On ne me reproche jamais rien.
Et même si on me reprochait quelque chose
Qu’on me disait que ma vie n’était pas rose
je saurais toujours montrer du doigt
celle ou celui mille fois pire que moi
Regardez-moi ce collecteur d’impôt
il doit en avoir sur la conscience
par contraste, je ne serai que plus beau
car, moi, j’ai de la contenance
Merci, Seigneur, merci, merci,
pour ce que j’ai et que je suis
Tu m’as fait si exemplaire
que mes mérites sont pour me plaire.
Hé, pharisien, tu n’es pas moine
en porterais-tu même les frusques
il ne suffit pas d’être smart et fun
l’orgueil, même dissimulé, Dieu le débusque
Crois-tu que Dieu ne remarque point
que tu n’agis que pour l’apparence
Qu’à chacune de tes charités est joint
un reçu de bonne conscience
En aucun cas, tu ne tiens
au bienfait de ton prochain
Toujours tu ne deviens sage
que si cela sert ton image
Dieu qui regarde au cœur
ne se contente pas d’un leurre
Devant lui, personne ne prend la fuite
ne peut se prévaloir de bonne conduite.
Dès lors, renonce à tes frasques
Devant lui, mets bas les masques
Crois-tu que ton péché est infime
ne joue pas le rôle de la victime.
Entre en toi, avec courage,
lâche tout, et tu deviendras sage
Car quand tu n’as plus rien en main
Dieu devient ton lendemain.
Dans tes failles, il s’introduit
Ainsi, sa lumière luit
au milieu de tes ténèbres
Enfin sa gloire, et non la tienne, célèbre !
Qui suis-je ? Cette question ne fait plus peur
Qui suis-je ? Personne ! Mais tu es au cœur
de l’attention du Très-Haut
Qui souffle tendrement le chaud.
Porter un masque, ça peut avoir du bon !
C’est avoir une « persona », être un personnage
Remplir une tâche, une vocation, une fonction
Fournir un véritable ancrage.
Elie, dont le Très-Haut avait fait son porte-parole,
prenait très au sérieux son rôle
ne lâchait jamais le divin drapeau
contre reine, roi et prophètes faux !
Le métier de prophète confère à Elie
une force, un but, son sens dans la vie
C’est même sa colonne vertébrale
de défendre Dieu et de frapper l’idole Baal.
Encore il y a peu, il a fait la démonstration
qu’il peut vaincre seul contre tous
dans une sacrificielle compétition.
Les serviteurs de Baal avait la loose.
Sa passion jalouse l’a même mené
à tous les massacrer
Mais la reine, la méchante Jézabel,
se vengerait avec tout son zèle.
L’habit, des fois, fait bien le moine
Le porter fait grandir telle personne
Celle-ci en prend pleinement la mesure
pour obtenir une vraie stature.
Devant l’adversité elle garde le masque
inflexible dans la bourrasque
Pas de questions à se poser
La mission doit continuer
Le clown ne prépare pas au pif
son spectacle caritatif
Le show n’est pas fait que pour rire
Souvent, il fait aussi réfléchir.
Tout à coup, Elie s’effondre
s’enfuit dans le désert
ne souhaite plus répondre
aux appels de Dieu le Père
Avait-il pris seulement le temps
de se mettre encore à Son écoute ?
Lui arrivait-il de prendre un rythme lent
pour méditer, jouer au foot ?
Jamais ! Le prophète était submergé
par les offenses à la divine dignité
auxquelles il devait parer
Pas le temps de se marrer.
Pas le temps de prendre de la distance
quand on se croit le fer de lance
d’une croisade contre les mécréants
quand on est seul juste contre les méchants
La fonction prend alors le dessus
C’est par passion jalouse que tu es mu
Il ne reste plus qu’à chausser les basques
et sur la tête mettre un… casque
Pif devant, rouge pivoine
en route sur la chaussée au moine
Quand on est pris par la fonction
pas un moment pour l’introspection
Ressemblerais-tu même à clown
Serais-tu secrètement tristoun…
…net, n’est-ce pas ? Tout bonn…
…nement, show must – ever – go on !
Un jour, pourtant, l’échafaudage prend l’eau
Pourquoi naît-on quelques années plus tôt
Qu’est-ce que ça signifie ? Où est le sens
à mon métier, mon existence ?
Hier encore, tout semblait bien,
aujourd’hui plus rien ne rime à rien !
Se coucher, garder le lit…
de la rivière dans le cas d’Elie.
Envie de mourir, ne plus se lever
A peine encore s’alimenter
Elie est en prostration
Il fait une profonde dépression.
Un ange, un messager est là.
Hou, Elie ne le remarque presque pas.
Tellement, il est discret
seulement, la table il met !
De quoi sustenter le prophète
tel une mère son nourrisson allaite
Une galette et une cruche d’eau
au départ sans piper mot
Puis le lendemain déjà
Elie n’est plus autant en bas
Prêt à être à l’écoute
l’ange le remet sur la route
Une longue route de quarante jours
à travers le désert chaud comme un four
il faut bien ça pour aller mieux
pour se trouver, soi, et trouver Dieu
Sur ce périple plus de casque
Elie y laisse tous ses masques
pour se présenter à Dieu à nu
Qui l’accompagne à son insu
Arrivé à la montagne, il aura le privilège
de voir Dieu, d’habitude un sacrilège
Sorti de la faille d’une roche
Dieu apparaît, Dieu se fait proche.
Dieu ne fracasse pas les montagnes
ne fait pas trembler la castagne
Non, il ne veut être vu
que dans le bruissement d’un souffle ténu.
Pour Elie, quelle révélation inouïe
Dieu est douceur et tendresse
qui s’adresse à ce qu’en toi tu as enfoui
quand tes yeux tu abaisses
Devant Dieu, lui seul, enlève ton casque
Devant lui, mets bas les masques
Crois-tu que ton péché est infime
ne joue pas le rôle de la victime.
Entre en toi, avec courage,
lâche tout, et tu deviendras sage
Car quand tu n’as plus rien en main
Dieu devient ton lendemain.
Dans tes failles, il s’introduit
Ainsi, sa lumière luit
au milieu de tes ténèbres
Enfin sa gloire, et non la tienne, célèbre !
Qui suis-je ? Cette question ne fait plus peur
Qui suis-je ? Personne ! Mais tu es au cœur
de l’attention du Très-Haut
Qui souffle tendrement le chaud.
Le pif du clown est rouge pivoine
c’est qu’il connait la solitude du moine
Parce qu’il connait la tristesse par le milieu
qu’il peut être profondément joyeux
Mais le clown tire maintenant sa révérence
devant André et sa douce France*
Que toute cette auguste assemblée
par les bienfaits du Très-Haut soit comblée.
Que sa tendresse vous emmène
à travers les déserts et les revers
et vous procure la joie profonde. Amen !
* (Francine et André fêtaient leur noces d'or, lors de ce culte)
Prédication sur 1 Rois 19 (Elie dans le désert et à l'Horeb) et Luc 18 (parabole du pharisien et du collecteur d'impôt).
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Bonne année 2016
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- Le 01/01/2016
- Dans CalendrierAvent
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Le prophète Esaïe a le chic de comparer l'agir de Dieu avec celui d'une mère. Même s'il a du mal à dire : Dieu est comme une mère.
Jugez plutôt vous-même à la traduction habituelle que nous propose le mot d'ordre qui est plus proche du texte biblique : "Comme un homme que sa mère réconforte, je vous réconforterai moi-même." Comme si Esaïe avait du mal à admettre que Dieu pouvait agir comme une femme. Dieu comme Père nous semble plus courant, notamment dans la bouche de Jésus qui nous apprend à dire Notre Père.
Mais ce qui importe dans le mot d'ordre, c'est le réconfort que Dieu procure qui est semblable à celui d'une mère pour son enfant. Alors Dieu "père" ou "mère", ce n'est qu'une façon de dire, une manière d'approcher l'action mystérieuse de Dieu. Celle-ci dépasse de loin toutes nos comparaisons imparfaites, même celle de l'amour des parents qui, malheureusement, est souvent défaillant. Dans le même livre Esaïe, ne lisons-nous pas ceci : La femme oublie-t-elle son nourrisson, oublie-t-elle de montrer sa tendresse à l'enfant de sa chair ? Même si celle-là l'oubliait, moi, je ne t'oublierai pas ! (Esaïe 49.15)
Tous nos voeux de bénédiction pour cette nouvelle année qui s'ouvre !
Santé, bonheur, présences amicales à vous,
mais aussi force, courage et réconfort dans les moments difficiles !
Votre pasteur Jürgen Grauling et tout le Conseil Presbytéral de la Paroisse Protestante de Sélestat !
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Alexandrins pour un refuge égyptien
- Par
- Le 22/12/2015
- Dans CalendrierAvent
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Noël selon Matthieu, par Jürgen Grauling
L’histoire du double exil d’un enfant en péril
Alexandrie, alexandrins pour un refuge égyptien
Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis […] ! Matthieu 2, 13
Tu nais comme un enfant fragile et en péril
jeté tout jeune sur les routes de l’exil,
Tu erres sans vraiment savoir où te poser
traversant les déserts pour en Egypte entrer
dans un refuge, provisoire et passager,
seulement jusqu’à ce que s’arrête le danger.
Ton retour, par le passage désertique,
se complique, pour cause la politique.
Ton village natal, ta patrie t’est fermée
Une fois de plus, il faut se déraciner.
Et encore, n’as-tu pas eu de la chance
quand on voit ce que les « seigneurs » manigancent ?
Toi, seul rescapant de la fureur des puissants,
d’Hérode, le grand massacreur des innocents,
qui craint bien que grabataire encore les rivaux
d’Archelaüs, son fils qui a peur des complots,
tes parents, inpirés, savent te protéger,
éviter le danger, quitte à déménager.
Bravant la route, le froid, la peur et la faim
Vous finirez par devenir Nazaréens.
Hérode est mort, mais une horde de tyrans
se lève aux noms d’Assad, de « calife » et « sultan »,
sème la terreur, le désarroi et la mort :
armes chimiques, trancher la tête du corps,
tortures, maltraitances ou chair de canon
engendrent des souffrances et horreurs sans nom.
L’enfant de Noël, Jésus, le fils de l’exil
est rejoint sur les routes par cents et par mils,
frères chrétiens, yézidis ou sœurs musulman’
répondant au noms d’Aicha, Kaled ou Aylan
aux fortunes chanceuses ou dramatiques
échouant au refuge ou dans une crique.
Enfant du refuge, tu devins Nazaréen,
Ton vrai chez toi, pour autant, fut azuréen,
Toujours étranger et vagabond sur terre
le Ciel pour Patrie, le Très-Haut pour Père.
Tu as en horreur les tueurs-kalachnikov
mais ne te réfugies pas plus dans Peace and love.
Sans terre, sans abri tu ne te terres pas
Parole divine, tu ne te tairas pas
Sauvé, enfant, tu te feras Sauveur qui meurt
en faisant une croix sur la haine et l’horreur.
Pourtant, les dizaines de millions nous font peur
Comment te suivre sur ton chemin de sauveur ?
Que l’Esprit qui t’habite guide pas à pas
nos décisions brouillonnes. Oh ! Maranatha !
(Publié dans le Partage-Présence n° 204 de décembre 2015)
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Oser la fraternité - 10ème marche de la Lumière - station protestante
- Par
- Le 10/12/2015
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Esaü et Jacob (La Bible, Premier Testament, Genèse 25-36, particulièrement 33.1-11)
Fraternité contrariée – fraternité réconciliée
Dieu n’a-t-il pas plus d’une bénédiction ?
Chant :
Hiné ma tov uma nayim shévët akhim gam yakhad (bis).
Hiné ma tov shévët akhim gam yakhad (bis).
Ah! qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble,
dans l’unité, la prière par l’Esprit qui rassemble.
Ah! qu’il est doux de demeurer ensemble (bis) !
Saynète d’entrée.
Esaü :
(cri rauque) Ahhhhhhhhhhhhh !
Je me vengerai. Tu ne m’échapperas pas. J’aurai ta peau, Jacob la jacaille.
Petit morveux, depuis tout petit, tu es dans mes pattes. Tu me talonnes. Tu me tannes :
- pour un oui ou pour un non,
- pour une friandise que tu avais chipée dans la cuisine de notre mère dont tu étais le chouchou
- pour une misérable soupe aux lentilles
c’était toujours la même rengaine :
« En échange, tu me donnes tes droits de celui qui est né le premier ? » C’était une véritable obsession chez toi.
Imbécile, ça ne se donne pas et ça ne s’acquiert pas, le droit d’aînesse.
Premier-né : on l’est ou on ne l’est pas.
Même entre nous qui sommes jumeaux, il y en a un qui est sorti avant l’autre du ventre de sa mère.
En l’occurrence, c’est moi, tu entends ? Moi ! Le fait que tu aies tenu mon talon en sortant à ton tour n’y change rien. Le fil de laine que la sage-femme a noué à la cheville du premier-né pour s’en souvenir s’est trouvé à mon pied à moi.
Par jeu, je t’ai dit : « D’accord je te le donne, mon droit d’aînesse. Oui, je te le jure. »
Bien entendu, je croisais les doigts derrière mon dos !
Mais aujourd’hui, tu es allé trop loin. Tu n’as pas honte de tromper notre père aveugle ? Tu m’as volé MA bénédiction, MON héritage, MES droits. Il n’y en a pas d’autres.
(cri rauque) Ahhhhhhhhhhhhh !
Je me vengerai. Tu ne m’échapperas pas. J’aurai ta peau, Jacob la jacaille.