Paroisse protestante de Sélestat
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"Fin de vie : nos convictions et compassions" - retour sur matinée cinéma-débat
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- Le 17/04/2014
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A la veille du Vendredi Saint qui commémore la mort du Christ, une invitation à la réflexion !
Fin de vie : nos convictions et compassions
Journée de l’Ethique 12 avril 2014 à Sélestat : Matinée : Vivre la fin de vie, Cinéma Sélect (Compte-rendu)
Le cinéma Sélect (merci à son gérant, J-Ph Hochwelker pour son accueil) a accueilli environ 40 personnes pour la projection du film « Quelques heures de printemps » de Stéphane Brizé. « A 48 ans, Alain Evrard (Vincent Lindon) est obligé de retourner habiter chez sa mère (Hélène Vincent). Cohabitation forcée qui fait ressurgir toute la violence de leur relation passée. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie. Dans ces derniers mois de vie, seront-ils enfin capables de faire un pas l'un vers l'autre ? » (Synopsis Allociné) Sans complaisance, le film décrit ensuite la démarche entreprise par Mme Evrard auprès d’une association suisse qui l’accompagnera dans son suicide assisté.
Après la projection, le Dr. Jean-Gustave Hentz, médecin-anesthésiste, membre de la commission ad hoc de l’UEPAL chargé de réfléchir à l’accompagnement en fin de vie, fait le tour de la question du « Mourir en France en 2014 », mais nous donne aussi quelques données bibliques. Statistiques (570.000 décès par an dont 60% sans symptômes pénibles, et seulement 25% à domicile), situations (relations patient-médecin), définitions (soins palliatifs auxquels actuellement seulement la moitié des personnes qui en auraient besoin ont accès, suicide médicalement assisté ou assisté par des bénévoles – Suisse, euthanasie, traitement de la douleur) …
Loi Léonetti (22 avril 2005)
La loi Léonetti sur la fin de vie prévoit :
- « les actes médicaux ne doivent pas être poursuivis par obstination déraisonnable » afin d’éviter un « seul maintien artificiel de la vie » (interdiction de « l’acharnement thérapeutique »). Le traitement de la douleur est primordial, même s’il devait entraîner un risque d’accélération du processus de la mort.
- Aide à la respiration, alimentation par sonde et hydratation par perfusion sont considérés comme des traitements, dont l’arrêt peut donc signifier laisser mourir de faim ou de soif.
- Le médecin doit tenir compte de la volonté du patient (exprimée oralement s’il est conscient ou par les « directives médicales anticipées ») et s’en référer à la personne de confiance désignée par le malade.
J.-G. Hentz note les limites de cette loi : les 1,5% de cas où les traitements de la douleur sont inefficaces (ex. de Chantal Sébire en 2008) et les situations, rares, comme celles de Vincent Humbert (2004) ou Vincent Lambert (2013). Enfin, le consentement éclairé et les directives anticipées n’ont qu’un statut consultatif pour le corps médical. Sur ces points-là uniquement, il préconiserait une évolution de la loi.
Les directives médicales anticipées et la personne de confiance
Très peu de personnes établissent des directives anticipées ou désignent une personne de confiance. Beaucoup préfèrent ne pas réfléchir à ces questions et les membres de la famille ne sont pas toujours réceptives (« Mais ne parle pas de ça, on espère te garder encore longtemps ! »). Mais sans ces directives, équipe médicale et famille sont prises au dépourvu au cas où. Sachez que la personne de confiance peut être votre médecin de famille (après en avoir parlé avec lui/elle) ! Ci-joint, veuillez trouver un formulaire simple de directives médicales anticipées et les directives personnelles du Dr. Vincent Morel qui peuvent servir d’exemple. Notez que ces directives doivent régulièrement être redatées et signées, car elles ne sont valables que pendant trois ans, gardez-en exemplaire sur vous ou à un endroit où vos proches savent les trouver.
formulaire.simple.pour.les.directives.medicales.anticipees.rtf (39.9 Ko)
« Fin de vie, nos convictions et compassions »
Enfin, nous vous donnons lecture de la déclaration de l’UEPAL du 21 mars 2014 : « Fin de vie, nos convictions et compassions » : http://acteurs.uepal.fr/uepal/actualites/fin-de-vie dont ci-après un court extrait. Tout un dossier pour approfondir la question est téléchargeable sur la même page.
« Les conflits de valeurs sont inévitables, entre espérer guérir et décider de lâcher-prise, entre volonté de Dieu et décision humaine, entre ce qui apparaît comme une ultime solution face à une maladie à l'évolution incontrôlable et ce que dicte la conscience. L'UEPAL affirme, en tension assumée, ses convictions que Dieu est à l'origine de toute vie et que l'homme demeure libre devant Lui. La vie doit être défendue, mais c'est l'amour qui doit guider nos relations à l'autre. »
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Lydie en rimes, Actes 16
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- Le 23/02/2014
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(prédication en rimes du 23/2/2014)
Chère assemblée, cher frère, chère sœur,
Restez bien là, ne prenez peur :
Si en rimes je vous cause en cette journée
C’est que carnaval s’est invité
Au milieu de votre culte, et pourquoi pas :
Sagesse du haut correspond à folie d’en-bas.
Parfois, en tous les cas
Il en est ainsi, n’est-ce pas ?!
De folie, il était déjà question
Car comment qualifier ce compagnon-
Semeur qui jette ses meilleurs grains
Dans tous les vents, tous les terrains ?
Qui apprendra donc à cet apprenti
A lutter contre gaspillage et avarie
Tout paysan sait donc au mieux
O combien le grain est précieux !
Faut croire qu’il n’en fait pas une fixation,
L’agronome de notre parabole,
Qu’il cherche plutôt à rendre féconds
Tous les terrains et tous les sols !
Et pour cela, tous les moyens sont bons
Au diable les gains rapides qu’on extrapole !
La glaise humaine retient son attention
Développement « durable » est sa priorité agricole.
La Parole divine comme céréale est présentée
A se mettre sous la dent
Puis comme souffle aérien, léger
Qui caresse dans le vent.
Et si la Parole
Et si la Parole était une semence rebelle
Qu’elle était d’humeur querelle
Qu’elle dédaignait le bel humus
Pour se glisser dans la roche peu lisse ?
Et si contrairement à la parabole
Elle ne choisissait pas la terre molle
Pour porter du fruit, beaucoup,
Mais qu’elle cherchait à rendre le dur doux ?
Paul n’en est-il pas le meilleur exemple ?
Qui quand on l’appelait Saul encore
Fut un roc devant qui l’on tremble
que sa haine semblait rendre fort.
Cependant, plus lui s’obstine,
La Parole s’obstine encore
Cherche la faille la plus fine
Pour s’y agripper et éclore
Quel bel apôtre n’a-t-il pas donné
Le plus endurant, le plus zélé
Parcourant les mers, pays et îles
Pour convaincre cent et mille
Pour convaincre mille et cent
O combien le Dieu de ses aïeux
Etait un dieu surprenant et grand
En miséricorde et à la colère lent
Ne se drapant nullement dans ses cieux
Descendant, ô divine folie,
De son lointain piédestal
En son Fils, Jésus-Christ
Il ne craint pas le mal
Ne lui résiste pas par jugements péremptoires
Met en face l’amour persévérant
La bonté, la passion seulement
Pour emporter par le bien la victoire
Paul l’expérimente à son propre corps
Défendant et indocile d’abord
Mais quand l’aveuglante vérité se fait jour
Il s’ouvre à Sa Parole d’amour.
Depuis il s’est fait colporteur,
Colporteur d’amour, prédicateur.
Faiseur de tentures ?
Ce n’est qu’une devanture.
Nous le trouvons sur les chaussées
Pour la deuxième fois dans les mêmes contrées
Antioche, Chypre, Asie Mineure
Bravant tempêtes et la peur
Sa mission auprès des païens-mêmes
Venait d’être approuvé en très haut lieu
Les apôtres à Jérusalem
Lui avaient souhaité meilleurs vœux
Le Ciel ne les avait-il pas écoutés ?
Car le voyage devient laborieux
Où qu’il se tourne, de tous côtés
Des portes fermées lui interdisent tout lieu
Paul s’arrête et cherche le sens
De ce blocage et cette errance
Il prie et implore Jésus
Pour trouver enfin l’issue.
Toutes ces entraves
Hantent les rêves du missionnaire
Il trouverait très grave
De devoir abandonner l’affaire
Et si c’était Dieu qui agit ainsi
Pour travailler en son esprit
Lui montrer quelque chose
En laquelle jamais croire il n’ose ?
Et si la Parole était une semence rebelle
Qu’elle était d’humeur querelle
Qu’elle dédaignait le bel humus
Pour se glisser dans la roche peu lisse ?
Et là, un rêve, une nuit
Ça ne peut venir que de l’Esprit
L’idée se fraye son passage
Dans les méandres des méninges
Au réveil, les idées sont claires
Maintenant, Paul sait quoi faire
En songe, il a vu un homme
Un Macédonien l’appeler à l’aide, Viens ! Komm !
L’Europe, c’était donc la destination
Dont l’Esprit cherchait à montrer la direction
Maintenant, Paul n’hésite plus
Prend la première barque vers le nouveau but
La capitale de Macédoine, Philippes
Près de la mer Egée
Point de départ, jadis, des succès
D’Alexandre le Grand et de son père Philippe
Paul y cherche un point d’ancrage
Pour sa nouvelle mission en Europe
Pense trouver dans les parages
Une synagogue, mais c’est un flop
Un lieu de prière, alors, même tout petit
Au bord du fleuve, ça s’est déjà vu
Mais pas de juifs, Paul est déçu
Pas d’hommes, seulement femmes et filles
Et si la Parole était une semence rebelle
Qu’elle était d’humeur querelle
Qu’elle dédaignait le bel humus
Pour se glisser dans la roche peu lisse ?
Et si contrairement à la parabole
Elle ne choisissait pas la terre molle
Pour porter du fruit, beaucoup,
Mais qu’elle cherchait à rendre le dur doux ?
Va pour les femmes, Paul se dit,
Il noue conversation, raconte sa vie
Conte la vie de Jésus-Christ
Et trouve écho chez Lydie
Lydie ! Lydie de Thyatire,
Etrangère en terre d’asile
Paul a dû se dire
Le sort me joue des tours faciles
J’ai vu un homme européen
M’appeler au secours
Je trouve une femme originaire d’où je viens
S’intéressant elle seule au Dieu d’amour
Puis, elle ne correspond en rien
A la femme docile
Marchande de pourpre, elle possède des biens
Elle est chef d’entreprise, chef de famille
Est-elle veuve, célibataire ?
Nous ne le saurons jamais
Mais elle est zélée et volontaire
Cherche Dieu et cherche la paix
Sur la terre d’Europe, elle sera première
A se faire baptiser
Entraînant avec elle derrière
Toute sa maisonnée
Encore une femme dans la lumière
Paul était surpris
Mais les voies du Seigneur,
Sont différents, il l’avait appris
Et si la Parole était une semence rebelle
Qu’elle était d’humeur querelle
Qu’elle dédaignait le bel humus
Pour se glisser dans la roche peu lisse ?
Et si contrairement à la parabole
Elle ne choisissait pas la terre molle
Pour porter du fruit, beaucoup,
Mais qu’elle cherchait à rendre le dur doux ?
Paul n’était pas au bout de ses surprises
Il ne suffit pas qu’il la baptise
Mais Lydie, la chrétienne nouvelle
L’oblige à loger chez elle
Elle n’entend aucune réplique
N’écoute pas les coutumes ni les rumeurs
Si vraiment tu me crois christique
Fais-moi cet honneur
Habite en ma maison, te plait-il
Tant pis pour ceux qui nous prêteraient une idylle
Tu me raconteras encore d’autres histoires
De Jésus et de sa victoire.
Elle est grande, ma faim de vie
Et il n’y a que la Parole
Qui puisse rassasier mon appétit
Tant pis, si l’on me prend pour folle
Vous aussi, vous avez faim
De vie, de sens et de bonheur
Ne croyez pas cet espoir vain
La Parole empourpre vos malheurs.
Même auprès d’un cœur en pierre
Elle ne renonce jamais
S’y accroche comme le lierre
Pour introduire la Paix.
Et si la Parole était une semence rebelle
Qu’elle était d’humeur querelle
Qu’elle dédaignait le bel humus
Pour se glisser dans la roche peu lisse ?
Et si contrairement à la parabole
Elle ne choisissait pas la terre molle
Pour porter du fruit, beaucoup,
Mais qu’elle cherchait à rendre le dur doux ?
La Paix de Dieu soit douce
Pour vous en tous les temps
Qu’elle vienne à la rescousse
Qu’elle console à tout moment.
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